C’est un sujet dont j’ai plusieurs fois parlé lors du dernier stage de PTV/Mountain trail.
Deux chevaux différents, deux problématiques différentes et deux solutions différentes, que l’on peut regrouper sous la même étiquette qui nous parle bien, à nous humain : la confiance en soi !
Je vous en dis plus, dans cet article …
La confiance en soi “émotionelle”
La problématique
C’est l’histoire d’un grand sensible qui a demandé beaucoup de patience à sa cavalière : mais avec le temps, et beaucoup de désensibilisation, tout roule à la maison.
Le problème, c’est que quand il sort de chez lui, plus rien de tout le travail fait en amont ne semble exister !
Il a peur de tout, semble tout découvrir, réagit fort à des choses anodines qu’il connait pourtant bien …
La solution
Ce que moi je vois, c’est que quand ce cheval sort de son lieu de vie et perd ses repères, il n’est pas suffisamment stable émotionnellement pour rester serein.

Ce que j’observe aussi, c’est que la cavalière a tendance à beaucoup “porter” son cheval avec les mains et les jambes.
La solution est toute trouvée ! Il suffira de redonner plus d’autonomie à ce cheval, dans toutes sortes d’exercice, pour qu’il prenne petit à petit confiance en lui.
A la maison, les désensibilisations lui ont montré qu’il pouvait compter sur son humaine en cas de danger. Mais à l’extérieur, quand les émotions de sa cavalière ne sont plus les mêmes (nous aussi ont a une petite pointe de stress quand on monte dans un nouvel endroit avec des gens que l’on ne connait pas …), il ne sent plus le soutien dont il a besoin pour faire face.
En lui permettant de se débrouiller seul, il finira par prendre confiance dans sa capacité à franchir toutes sortes de difficultés.
Et les émotions de sa cavalière comme les siennes, ne seront plus un frein à sa progression !
“Mais ce n’est ni par la marche au manège, ni par le secours continuel des aides qu’on fait un bon cheval pour le dehors, un bon cheval de selle.
Pour faire un bon cheval de selle, il est indispensable de le faire marcher en lui laissant les rênes sur le cou, dans toute espèces de chemins et de l’habituer à parcourir les passages difficiles sans buter ni tomber. Il faut qu’il apprenne petit à petit à choisir son terrain, à voir où il doit poser ses pieds.” Etienne Beudant, Extérieur et Haute école
La confiance en son physique
Le problème
C’est l’histoire d’une chouette jument, qui passe partout, qui n’a peur de rien, qui ose tout franchir, mais … qui refuse d’y mettre les postérieurs !
Elle monte très vite les antérieurs sur n’importe quelle difficulté, mais quand vient le tour des postérieurs, elle refuse ou au contraire se précipite.
C’est une problématique que j’ai rencontré aussi à nos débuts avec Velga. Le passage d’une simple barre au sol était un calvaire !
La problématique derrière tout ça : des chevaux qui manquent de force dans les postérieurs.
(Dans le cas de Velga, c’était même clairement de la douleur …)
Quand on leur demande de se mettre dans certaines positions sur les difficultés d’extérieur, ils sentent que leur capacités physiques ne leur permettront pas de se sortir facilement et confortablement de la situation : donc il la refuse, ou se précipite pour que la vitesse et l’élan leur permettent de sortir du pétrin !
La solution
Le renforcement musculaire !
Impossible en un paragraphe d’expliquer comment muscler un cheval : il existe des milliers de possibilités, pour tout les goûts, tout les humains et tout les cavaliers !
Mais ce dont je suis certaine, c’est que dans un cas comme celui ci, il est inutile de passer des heures sur la franchise : le problème se résoudra de lui-même quand le cheval aura confiance dans ses capacités physiques !
A chaque problème sa solution …
Ce que je souhaitais surtout soulevé avec cet article, c’est l’importance de bien comprendre quel est le problème.
Dans le premier cas, des heures et des heures de désensibilisation n’auront que peu d’effet si l’on n’offre pas davantage d’autonomie et de liberté au cheval.
Dans le second, des heures et des heures de travail sur la franchise, et de contraintes pour ne pas précipiter ne changeront rien (à part peut-être fâcher le cheval …) Une bonne musculation résoudra le problème sans s’en occuper !
Aucune méthode n’est bonne si elle ne prend pas en compte les besoins du cheval ET de son humain !
Alors si vous avez envie que l’on discute ensemble des difficultés que vous rencontrez avec votre cheval, le prochain stage sur le terrain de PTV/Moutain trail peut être le bon moment ! 😉