La chute de trop

C’est la peur la plus présente chez l’ensemble des cavaliers (Ce qui inclus donc tout ceux qui ne prennent pas en compte le bien être de leur cheval) : la peur de tomber et de se faire mal !

“Il faut tomber 100 fois pour être un bon cavalier !”

Certes, ça peut remotiver le gamin de 10 ans qui vient de se prendre un pelle à l’obstacle et qui rêve de devenir champion de CSO.
Mais pour toi, adulte entrée dans la vie active, je doute que l’argument soit pertinent … Alors tu remontes, “parce qu’il le faut”. Mais tu deviens une cavalière crispée et tendue, surtout quand ça bouge !

Et puis il y a l’accident, la chute qui te blesse plus ou moins douloureseument, mais qui ancre jusqu’à la fin de ta vie de cavalière, la peur de tomber !

SAUF SI !

Sauf si tu regardes et tu agis là où il faut !

Dans l’immense majorité des cas, les cavalières avec lesquelles je travaille dans le but de vaincre cette peur, ont un problème de position :
Elle ne tienne sur leur cheval que par la crispation de leurs jambes, et elle ne sont pas pleinement assise dans leur selle.

L’étape 1 pour se redonner confiance, ce n’est donc pas de se réciter des mantras : “Je ne vais pas tomber, je suis une bonne cavalière…” en boucle !
Mais c’est de retrouver de l’assise !
Des exercices de mise en selle (pertinents !) te permettront de trouvez cette assiette qui part de la souplesse de ton bassin, de ton dos qui se tient et de la descente de tes jambes.

Une fois que tu te sentiras mieux dans ton assiette, le plus gros du travail sera fait : ta peur sera moins présente.

L’étape 2 consistera alors à te challenger en revenant sur les choses que tu ne fais pas ou plus par peur. (Ex : sauter, sortir en extérieur, passer dans le fond du manège où ton cheval a toujours peur, etc)
Il faut y aller étape par étape, évidement ! Et dans la limite de ce que ton cheval est capable de faire !
Tu t’apercevras alors que ton assiette te garde en sécurité en toute situation !
Et la peur finira par ne plus du tout occuper le devant de la scène, voir par disparaître !

OK ! MAIS SI JE TOMBE QUAND MÊME ?

Le risque zéro n’existe pas ! Et il est impossible et mensonger de te promettre que tu ne tombera jamais.
En revanche, un des autres avantages d’avoir amélioré ton assiette, c’est que tu es plus détendue : moins de crispations = moins de blessures/douleurs en cas de chute.

La deuxième chose pour limiter les blessures, c’est d’être en forme !
Si ta séance d’équitation hebdomadaire est la seule activité physique que tu pratiques, que tu es souple comme un bout de bois et complètement démusclée : on ne peut pas dire que tu mets toutes les chances de ton côté.

A toi de trouver les activités qui te conviennent pour être pleinement à l’aise dans ton corps et “protéger” en cas de chute (en bonus : plus tu es confortable dans ton corps, plus tu le deviens pour ton cheval !)

Dis moi en commentaire, si la peur de tomber est très présente pour toi, et en quoi elle te limite ? Et j’aimerais aussi beaucoup savoir ce que tu retiens pour toi de ce post, et ce que tu décides de mettre en place tout de suite (ou la fin du confinement) pour continuer à avancer ?

Sarah

Ps : je modifie actuellement quelques principes de fonctionnement du programme “Vers une équitation médecine” pour qu’il réponde encore mieux à tes attentes et surtout qu’il soit d’autant plus à ton service ! Pour régler travailler sur la peur de tomber par exemple !
En attendant, je propose toujours des séances de coaching à distance spéciale confinement ! Pour travailler sur toi, et continuer à avancer malgré les conditions actuelles qui te sépare de ton cheval !

“Je viens de faire un lien de ouf entre notre séance de coaching de la semaine dernière et mon travail avec Ulysse 😱😱 !
[…] Depuis notre séance de coaching la semaine dernière, j’ai plus la boule au ventre quand je vais le chercher pour travailler. Et pourtant on n’a pas travaillé sur Ulysse pendant cette sans de coaching à distance.” S.

5 réflexions au sujet de « La chute de trop »

    1. Merci pour ce retour 🙂
      Est-ce que tu as été accompagnée pour apprendre à t’asseoir véritablement ? Je serai curieuse de savoir quel a été ton exercice préféré pour y arriver ? Celui qui t’a le plus marquée ou transformée le plus rapidement ?

      1. Hep, sorry, je viens de voir ta question 🙂 J’ai été accompagnée en effet. J’étais à une époque de ma vie où je cherchais vraiment à progresser et j’avais trouvé une enseignante formidable à ce niveau. J’ai écrit un article à ce sujet mais pour te répondre rapidement :
        – Facteur 1) Des chevaux sensibles et partenaires à qui j’ai appris à faire confiance. Ce point de la confiance est, je pense, crucial. Car par la suite et aujourd’hui encore, je m’asseois très bien… sauf quand j’ai un doute sur le cheval en question. (Je ne suis pas professionnelle donc mes réflexes de défense reprennent vite le dessus)… voire même… si je n’ai pas confiance en l’enseignant qui m’accompagne.
        -Facteur 2) Apprendre à s’asseoir déjà à l’arrêt. A la bonne place dans la selle, triangle ischions-périnée et non ischions-fesses, (adaptée), jambes descendues juste comme il faut, épaules effacées,..etc.. (on oublie la selle mixte sur le garrot… et les selles de dressage trop bloquantes. Pour ce travail, j’aime bien les selles de travail (doma, potrera, .. dans lesquelles on peut avoir une assise confortable et naturelle tout en étant correcte).
        – Facteur 3) L’exercice de travailler les yeux fermés et de se concentrer sur sa respiration, sur les mouvements du cheval (dire quel pied est au poser, ou au soutien par exemple, se concentrer sur certains muscles ou groupes de muscles du cheval aussi, sur sa respiration), sur mon propre corps aussi (où sont les contractions, les micro déséquilibres, etc… sentir le cheval qui monte le dos ou pas et le dire…)
        -Exercice que j’ai trouvé très efficace pour régler mes problèmes de trot assis sur tous chevaux: conscientiser le travail des abdominaux et des psoas. (Je pense que tu vois de quoi je veux parler, au vu de ton blog 🙂 )
        -Facteur 4): la visualisation. Cette enseignante parlait beaucoup par images et cela me correspondait bien. (“Tu es assise sur une orange/un citron et tu le presses juste assez pour ne pas le lâcher” ou encore “Quand tu montes à cheval, tu es un oeuf juste assez coulant pour épouser ses formes sans décoller”)
        Facteur 5): l’extérieur. Monter un cheval de tête qui connaît son job pour commencer, et sortir le plus possible. (Dans mon cas 3h/semaine). Les allures et terrains variés, les imprévus… Impossible de rester contracté plusieurs heures! La position peut ne pas être académique en extérieur mais on apprend à se connaître, trouver son équilibre en toutes occasions et … on oublie qu’on est à cheval (D’Orgeix je crois, prônait cet “oubli que l’on est à cheval” pour que ses cavaliers apprennent à s’équilibrer et prennent confiance).
        -Facteur 6): la monte en amazone. Chez moi, cela a provoqué un vrai déclic, en plus de m’obliger à la finesse. (Monte en force impossible).
        -Facteur 7) Les étirements avant de monter qui favorisent la descente de jambe.
        -Facteur 8) Accepter d’apprendre l’équitation par le bon bout: position – assise – équilibre – et … ensuite technique. Je ne compte pas le nombre de “simples cercles” aux trois allures avant d’avoir pu commencer à reprendre le travail de deux pistes. et commencer à penser à ce que faisait mon cheval pour espérer “aller plus loin” dans le travail.
        NB: ce patient travail m’a donné en quelques mois une assiette que plusieurs années de “mise en selle” en club n’avaient pas réussi à m’inculquer. et cela, sans faire souffrir les chevaux! Point important à souligner 🙂
        NB 2: cette enseignante m’a également initiée au travail à l’épaule et aux longues rênes “classiques”..; ce qui m’a permis de mieux comprendre également ce qui se passait sous mes fesses et à mieux connaître les chevaux que je montais également…

        Bon, c’était une tartine. :$ En bref, c’était “multifactoriel” 🙂 🙂 🙂

      2. Merci pour ton riche partage.
        C’est intéressant de voir que pour toi, c’est vraiment la multiplication d’action et de mise en situation qui t’ont permis d’avancer.

  1. Et en me relisant, je réalise: j’ai pris le problème dans l’autre sens… ne plus avoir peur … pour commencer à s’asseoir… et ensuite travailler la profondeur de cette assise…

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