Vous vous êtes mis en colère contre votre cheval ; Et vous savez que vous avez eu tord … Vous êtes sorti de vos gonds, et maintenant vous vous détestez … Vous avez remis votre cheval au champ, énervé, avec des envies de violences, et maintenant, dans le fond de votre canapé, vous vous en voulez terriblement … ça vous rongera probablement toute la nuit, mais en attendant, si quelqu’un ose vous demander comment vous allez, peut-être lui grognerez vous dessus, ou bien vous vous effondrerez dans un torrent de larmes …
Si cette situation vous convient parfaitement : cet article n’est pas pour vous !
Dans le cas contraire, je vous souhaite une bonne lecture !
“Le seul homme a ne jamais faire d’erreur est celui qui ne fait rien.” Th. Roosevelt
Vous avez été nombreux à me demander cette article, et vous êtes encore plus nombreux a vivre ces situations d’échecs comme des apocalypses.
Dans ces lignes, je vous propose quelques clés pour mieux gérer les échecs
Pourquoi l’échec est arrivé ?
C’est la première question que vous devez vous posez !
Eh oui ! Sans surprise, les échecs n’arrivent jamais pour rien !

Quel était le message de cet échec ?
- Est-ce le moment de faire une pause ? De prendre du temps pour vous ? Est-ce que travailler cet exercice avec votre cheval aujourd’hui était trop vous demander à vous même ? Est-ce que la fatigue avait pris le dessus sur votre patience ?
- Est-ce que vous étiez prêt et apte à réaliser cet exercice ? Est-ce que vos connaissances, votre techniques vous permettez de le réaliser ?
- Etes vous passé à côté d’un signe de votre cheval ? Aviez vous bien préparé votre demande ? Était-il prêt ou apte à le réaliser ?
- Etc
Souvent les échecs qui nous marquent, qui nous blessent, qui nous secouent le plus ont été annoncé par de petits échecs antérieurs.
Vous avez refusé d’entendre ces petits échecs, alors la vie vous a envoyé un message plus fort !
Deux possibilités s’offrent à vous face à l’échec :
– Tout faire pour les éviter !
– Les accepter !
Ce qui se passera si vous n’apprenez pas à échouer :
Si vous n’apprenez pas à échouer, vous vous maintiendrez dans cette position d’auto-destruction que vous connaissez bien : parce que vous confondez le FAIRE avec l’ETRE …
“Je ne suis pas capable de réussir cet exercice, je SUIS nulle”
“Je n’ai pas su faire cela, je SUIS stupide”
Vous construisez alors une à une vos croyances limitantes, et vous vous enfermez dans un moule qui vous empêche d’avancer.
Le premier risque si vous n’apprenez pas à gérer vos échecs, c’est que la moindre erreur, aussi peu importante soit-elle, vous renvoie directement dans cette posture, vous blesse aussitôt de façon démesurée.
Le second risque est que comme cette position est terriblement inconfortable, vous fuirez les échecs ; vous fuirez toutes les situations qui peuvent vous amener à l’échec. Donc vous n’avancerez plus !
La peur de l’échec vous paralysera !
C’est exactement ce qui se passe après une mauvaise chute à l’obstacle par exemple. La chute est l’échec. Et vous n’osez alors plus franchir la moindre barre, de peur que l’échec apparaissent à nouveau …
Acceptez vos échecs
TOUTES vos réussites ont été permise par des ÉCHECS !
Imaginez un enfant : il se met debout, esquisse un premier pas et tombe, lourdement sur ses fesses ! Peut-être qu’il va pleurer. Peut-être qu’il va en rire.
Mais ce qui est sûr, c’est que s’il refuse cet échec, alors il ne se relèvera pas, et il ne marchera jamais !
Combien de fois êtes vous tombé quand vous étiez enfant, avant de maîtrisez la marche et la position debout ?
Combien de pages de coloriages avez vous gribouillé avant de réussir à ne pas sortir des lignes ?
Les échecs vous poussent à grandir !
Vous avez échouez pour pouvoir réussir !
Mais si la majorité des humains savent marcher ou colorier sans déborder, certains sont meilleurs que d’autres.
Quelle est la différence entre vous et Philippe Petit, funambule aux exploits exceptionnels ?
Quelle est la différence entre vous et Jean Louis Sauvat, artiste qui magnifie les chevaux ?
Si vous pensez que la différence est le TALENT INNÉ, vous m’en voyez terriblement désolée.
Ce qui les différencie de vous, c’est l’entraînement !
Le temps passé à essayer, à recommencer, à échouer, à recommencer de nouveau, à échouer encore, etc, etc, etc.
Vous connaissez forcément cette phrase typique du monde équestre :
“Il faut tomber 100 fois pour être un bon cavalier !”
C’est exactement le message de cet adage ! Il va falloir s’entraîner !
(NB : vous n’allez pas être obligé de tomber, et encore moins de vous faire mal ! C’est une image, une expression !)
Apprenez à échouer, apprenez de vos échecs !
Ce qui freine votre progression, ce qui vous limite, c’est de percevoir plus de perte que de gains dans vos échecs …
Pour reprendre l’exemple de la chute à l’obstacle, s’il n’y a pas eu de réflexion mise en place suite à cette chute, alors vous percevez très bien les pertes (blessures, douleurs, traumatismes, etc) mais beaucoup moins bien les gains ! (qui pourraient pourtant être multiples ! Mise en avant du besoin d’améliorer ses trajectoires, d’être plus attentif à sa fatigue du moment, d’être plus vigilant au comportement de son cheval, etc.)
Et, s’il va falloir vous entraîner pour réussir ce que vous voulez entreprendre, il va aussi être nécessaire de vous entraîner à échouer !
Parce que réussir à percevoir le bon côté d’un échec quand on est submergé par les émotions négatives est difficile !
Alors pour transformer un échec en réussite, il va être nécessaire de vous entraîner à comprendre le message derrière l’échec, de comprendre les gains de cette expérience.
Échouer doit devenir une habitude, un mode d’apprentissage !
C’est à vous de décider si vous faîtes de vos échecs des boulets à vos pieds qui vous freinent, ou des tremplins pour aller plus loin !
En bref
1. Acceptez d’échouer
Il est indispensable d’échouer pour pouvoir réussir !
2. Apprenez à échouer
Prenez le temps et l’habitude de questionner vos échecs !
3. Apprenez de vos échecs
Après cette erreur, sur quoi allez vous travaillez pour aller de l’avant ?
Relativiser vos échecs
Après tout ces conseils, vous avez encore des difficultés à surmonter vos échecs ? Quel est le problème ?
- Vous n’arrivez pas à percevoir le message ? Est-ce que les traumatismes sont trop profonds, les douleurs qui remontent trop violentes ?
Prenez votre temps ! Prenez soin de vous ! Et faîtes vous accompagner … - Vous ne supportez pas le regard des autres ? Que l’on vous ait vu échoué vous fait encore plus mal ?
C’est un autre sujet, qui mériterait un article à lui seul ; mais en attendant demandez vous à côté de quels rêves passent ces gens qui préfèrent perdent leur temps à vous juger … - Vous êtes trop exigeant avec vous même ?
C’est bien d’être perfectionniste, cela permet d’aller au bout des choses. Mais vous forcer à recommencer des milliers de fois le même petit exercice parce qu’il n’est pas parfaitement réalisé, vous fera stagner.
Comme si un cavalier continuait de travailler des heures et des heures sur ces cercles parce que l’incurvation de son cheval n’est pas suffisamment parfaite pour commencer à travailler les épaules en dedans … Dommage ! C’est probablement les épaules en dedans qui auraient fini par améliorer l’incurvation … - Identifiez-vous un autre facteur qui vous empêche d’acceptez et d’apprendre de vos erreurs ?
Dites le moi en commentaire pour que nous puissions en discuter ensemble …
Sarah