Guerres de chapelles et débats sans fin

La critique va bon train, depuis toujours, mais encore plus facilement aujourd’hui sur les réseaux sociaux.
Mais l’équitation est un art plein d’exigences aussi diverses qu’il y a de cavaliers !
Etes vous alors capable de vous extraire de votre propre prisme de vérité pour réussir à voir belle une équitation qui n’est pas la votre ?

“En thèse générale, du moment où un artiste croit avoir atteint les derniers sommets de l’art, il donne, par cela même, la mesure de sa médiocrité. L’artiste, au contraire, qui croit voir le terme de ses efforts s’éloigner à mesure que son talent grandit, prouve ainsi la valeur et la portée de son sentiment, qui alors lui fait voir le but de plus en plus éloigné, en lui faisant de mieux en mieux sentir ce qu’est la perfection” Général l’Hotte

Notre vérité, et la vérité
Piochez vos connaissances dans l’abondante source de savoir qu’est Internet !

L’équitation a toujours donné lieu à des débats sans fin, et Xénophon à son époque avait aussi sans doute ses détracteurs !
Que ce soit les conditions d’élevage, les méthodes de dressage, ou même la position à l’obstacle, chacun possède son propre avis.

Internet, lieu de partage formidable, devient alors espace d’échange ! Et tant mieux !
Mais cela serait réellement intéressant, si les protagonistes étaient bienveillants et vérifiaient leurs sources …

Parce qu’hélas c’est souvent là que le bât blesse.

Ce que nous pensons aujourd’hui est NOTRE vérité.
Elle est le résultat des connaissances que nous avons apprises et des expériences que nous avons vécues.
Demain, cette vérité aura évoluée, parce que nous aurons acquis de nouvelles connaissances, et vécu de nouvelles expériences.

Le danger, c’est d’ériger cette vérité qui est la notre comme un dogme : comme une vérité indiscutable !
Quand notre vérité ne peut plus être remise en question -parce que cela nous coûterait trop cher, nous provoquerait trop d’inconfort- alors on se ferme au débat, et au progrès !
On partage en masse les preuves qui nous donnent raison sans les vérifier, et on réfute systématiquement celle qui nous donne tord sans pouvoir le démontrer.
Et quand l’argument avancé nous ébranle trop dans notre schéma de pensées, on fini par attaquer directement la personne qui tient le propos, avec méchanceté et violence.

L’esprit critique

C’est pour cela, que mon objectif d’enseignante n’est pas de vous offrir ma “méthode qui fonctionne à tout les coups”, mais de vous donner les clés d’un esprit critique fonctionnel : comprendre la biomécanique et l’éthologie du cheval, pour savoir reconnaître un travail correct et pertinent !
Alors, quand je propose un exercice, nous avons, autant que faire ce peut analysé ensemble, en amont, ce qu’exprimait le cheval ; puis nous vérifions pendant et après, la pertinence de l’exercice par ce qu’exprime dorénavant le cheval.
Nous sommes en mesure de dire “nous avons eu tord/mal agi” ou “pour l’instant, nous n’avons pas de solution/de réponse, il faut continuer de chercher”, comme “ok, ça c’était un bon choix/une bonne action”

Et ainsi, vous êtes capable quand vous êtes seul avec votre cheval, d’analyser la justesse de votre travail ou de tenter de nouvelles expériences.

“La critique est aisée, mais l’art est difficile”…
Restez vigilants et ne laissez pas votre esprit critique s’endormir face aux arguments falacieux !

Au milieu des débats sur internet, un esprit critique aiguisé permet de faire facilement le tri dans les propos des amoureux de la théorie qui ne pratique que très peu, ou des passionnés de la pratique qui n’ont que leurs expériences comme arguments ;
permet d’apprendre à lire les schémas pseudos scientifiques de l’anatomie du cheval qui vous explique la soit disant position parfaite ;
permet de ne pas jeter  toute l’oeuvre de Oliveira par exemple, parce qu’il utilisait une bride et des éperons ou toutes les connaissances de n’importe qui d’autre pour n’importe quelle autre raison ; etc.

En attendant de trouver le professeur infaillible

Bien sûr, l’idéal serait de rencontrer le professeur parfait, qui sait tout, réussi toujours et le tout dans le respect exceptionnel des capacités et besoins cognitifs et physiques du cheval.
En attendant que ce Maître existe, le cavalier le plus intelligent restera celui qui sait tirer le meilleur de tout les professeurs imparfaits !

Alors fouillez, écoutez, analysez, abreuvez vous de connaissances tirées de plusieurs sources très différentes et surtout efforcez vous de vérifiez de façon approfondie toutes les informations que l’on vous sert, que vous les pensiez erronées ou que vous les jugiez justes !

Sarah

Ps : Il ne reste que 2 places dans le programme “Vers une équitation médecine” !
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