Vers la communication non violente

« Je n’y arrive pas, je n’ai pas les boutons ! »
Qui n’a jamais entendu cette phrase, dans la sellerie sombre dans centre équestre ou entouré de l’odeur du cuir humide dans un club house un peu froid ?
Accuser votre cheval de n’être pas une machinerie fiable est votre plus grande erreur ! Il est temps d’établir une véritable communication entre deux êtres vivants …

« A pied comme monté, l’homme de cheval est celui qui instille le respect sans jamais provoquer le crainte et qui ne laisse pas la familiarité s’installer en lieu et place de la confiance. » Guillaume Antoine

La communication entre l’humain et le cheval est la clef de voûte de l’équitation.
Toutes les méthodes équestres vendent une façon de s’adresser à son cheval : grâce à un matériel plus coercitif, en imaginant de nouveaux codes qui deviendrait votre langage, en hurlant ou en chuchotant, etc, etc, etc.

J’avais une dizaine d’années et des rêves équestres plein la tête. 
Ce jour-là, j’avais bien remarqué que la ponette était gênée sans parvenir à l’expliquer. A son retour au champ, elle s’est dirigé droit vers sa camarade, qui sans plus de préambule lui a gratté le boulet postérieur contre des gratouilles du garrot.
Je n’ai rien vu ! Rien qui ne pouvait indiquer que c’était le boulet qu’il fallait gratter ! Et pourtant le message était clair !
Ce jour-là, j’ai compris que j’avais tout à apprendre !

Bien communiquer pour pouvoir simplement se respecter

La raison d’être de l’équitation, c’est la communication entre le cheval et son cavalier.
Les chevaux ne sont pas programmés pour l’équitation !
Il existe deux façons de leur faire accepter cette forme de relation à l’humain : les contraindre ou leur expliquer.
En fonction de nos apprentissages, de nos exigences, de notre état d’esprit, nous naviguons chacun sur ces deux modèles …
Comme dans notre communication avec les humains.

Aujourd’hui, la communication non violente est très minoritaire et encore peu connue.
C’est un mode de communication centrée sur soi et sur l’empathie envers l’autre. L’objectif est de communiquer sans nuire à celui à qui l’on s’adresse.
L’appliquer dans notre vie quotidienne demande un travail sur soi plus ou moins grand, mais a des bénéfices directs immédiat. Il est difficile de perdre ses vieux réflexes, ses habitudes acquises par notre éducation. Mais changer son approche de l’autre, sa façon d’exprimer nos besoins et nos émotions est long mais jamais fastidieux.

Nous pouvons nous servir avec les chevaux de ce qu’enseigne la communication non violente : Partir de ce que moi je ressens, de ce que je suis au fond de moi, et prendre le temps de comprendre le cheval, ses besoins et ses émotions pour aller vers lui …

Alors par exemple, souvenez vous que …

  • Ce n’est pas votre cheval qui ne veut pas donner ses pieds, c’est vous qui n’arrivait pas à lui faire comprendre qu’il peut les donner ;
  • Ce n’est pas votre cheval qui ne veut pas monter dans le van, c’est vous qui ne parvenait pas à le convaincre de le faire ;
  • Ce n’est pas votre cheval qui ne sait pas faire une belle volte, c’est vous qui ne savez pas comment l’amener à la faire ;
  • Ce n’est pas votre cheval qui a quelque chose contre vous, c’est vous qui ne parvenez pas à établir la communication

… Et vous aurez déjà fait un pas de plus vers la communion avec votre cheval !

Parce qu’alors vous ne serez plus un cavalier qui exige, mais vous deviendrez un cavalier qui écoute. Et vous apprendrez à entendre ce qui se joue physiquement et/ou émotionnellement quand votre cheval refuse. Et sachant cela, vous serez en mesure de trouver une solution pour franchir la difficulté ou choisir de l’éviter.

Et ainsi, s’ouvre le chemin de vos rêves avec votre cheval !

Sarah

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