La semaine dernière, une cliente relevait le fait que son hypersensibilité était un poids très lourd pour elle. Et qu’elle n’y voyait quasi que des inconvénients. Il y a deux ans, j’aurai pu tenir exactement le même discours qu’elle : mais plus du tout aujourd’hui ! (Vous l’aviez déjà compris en lisant le titre, alors y a pas de suspens 😅)
L’hypersensibilité dans la société d’aujourd’hui
Ce qu’il faut prendre en compte quand vous observez votre hypersensibilité c’est que les prismes de la société par lesquels vous regardez sont très négatif !
Quel enfant n’a jamais entendu “il ne faut pas pleurer” après s’être pris un gadin ?!
Le meilleur moyen d’apprendre que les ressentis de votre corps et vos émotions, c’est de la merde, et que ce n’est pas la peine de les écouter !
C’est la même chose avec toutes les émotions, et il n’y a pas un sexe moins touché que l’autre.
Le parallèle avec les chevaux
Le parallèle est vite fait avec les chevaux : qui sont les chevaux préférés des moniteurs ? Ceux qui n’expriment pas leurs émotions ! Un peu apathiques, lymphatiques, qui se font casser le dos et arracher trois dedans à chaque reprise sans bouger une oreille !
Pour moi, ce sont les chevaux “trop gentils” qui sont les plus compliqués à faire progresser et à accompagner vers du mieux être, parce que dans l’immense majorité des cas, ils sont complètement coupés de ceux qu’ils sont, dans leur corps et dans leurs émotions !
Les chevaux “trop sensible” ce qui explose à la moindre contrariété, qui expriment leur joie ou leur peur avec beaucoup d’intensité, c’est plus simple !
Il suffit de leur donner un cadre : tu peux exprimer tes besoins de façon moins intense, ils seront quand même pris en compte.
Ces chevaux ont des réactions très fortes parce que c’est la seule solution qu’ils aient trouver pour être un peu entendu (On va pas se mentir, aujourd’hui encore, dans la majorité des cas, ils ne sont pas compris et on leur reproche l’expression de leurs besoins …)
Les chevaux “trop gentils” ont tellement appris à se taire qu’ils ne perçoivent même plus leurs besoins …
Vous pouvez comparer votre hypersensibilité à un cheval “trop sensible”.
Vous vivez depuis plusieurs dizaines d’années en brisant vos ressentis physiques et émotionnels pour faire bien, vous adaptez au moule de la société ! Vous tentez de devenir un cheval “trop gentil” !
Alors votre hypersensibilité rue dans les brancards ! Et vous prenez en pleine tronche vos émotions intenses et la somatisation qui va avec !
Comment transformer votre lien à votre hypersensibilité ?
Alors je vous propose de fixer un cadre à votre hypersensibilité : “tu peux exprimer tes besoins de façon moins intense, ils seront quand même pris en compte.”
Au regard de ce cadre, votre problème n’est plus votre hypersensibilité… votre problème est de prendre en compte vos besoins ! D’exprimer pleinement qui vous êtes ! Et c’est exactement la route vers la meilleure version de vous même !
On peut exiger d’un trotteur qu’il galope, en utilisant éperons et enrênements. Il sera blasé et résigné mais vous obtiendrez rapidement des résultats.
Ou bien, on peut prendre en compte chaque expression de ces besoins, adaptez sa gymnastique à ses capacités, et avec le temps, le voir prendre du plaisir à s’offrir des galops en équilibre quand il est en liberté dans son champ comme sous la selle ! Vous aurez besoin de plus de temps, mais vous vivrez une belle relation avec votre cheval parce qu’elle sera une relation vraie !
Ne passez pas à côté de votre relation vraie avec vous même, votre corps, vos émotions, votre hypersensibilité !
Sarah
Ps : si vous avez besoin d’être accompagné sur ce chemin d’une nouvelle relation avec vous même, n’hésitez pas à me contacter ! >>> Le formulaire de contact est ici <<<
A très vite !